Barème Macron : pas d'application in concreto
Publié le :
15/03/2023
15
mars
mars
03
2023
Si le salarié est licencié pour une cause qui n'est pas réelle et sérieuse et qu'il n'existe pas de possibilité de réintégration, le juge octroie au salarié une indemnité à la charge de l'employeur dont le montant est compris entre des montants minimaux et maximaux variant en fonction du montant du salaire mensuel et de l'ancienneté exprimée en années complètes du salarié.Licenciée pour motif économique, une salariée a saisi la juridiction prud'homale pour contester cette rupture et obtenir paiement de diverses sommes.
La cour d'appel de Chambéry a condamné l'employeur à payer à la salariée la somme de 26.562 € à titre de dommages-intérêts pour licenciement sans cause réelle et sérieuse.Après avoir constaté que la salariée avait presque six ans d'ancienneté et avait perçu un salaire annuel de 28.262 €, les juges du fond ont retenu qu'elle n'avait pas retrouvé d'emploi, que son indemnité Pôle emploi allait bientôt s'arrêter alors que sa fille étudiante était toujours à sa charge fiscalement et qu'elle n'avait bénéficié d'aucune formation au sein de la société.
Dans un arrêt rendu le 1er février 2023 (pourvoi n° 21-21.011), la Cour de cassation considère qu'en allouant à l'intéressée une somme représentant onze mois de salaire, alors que pour un salarié dont l'ancienneté dans l'entreprise est de cinq années complètes, le montant minimal de l'indemnité est de trois mois de salaire et le montant maximal est de six mois de salaire, la cour d'appel a violé l'article L. 1235-3 du code du travail, dans sa rédaction issue de la loi n° 2018-217 du 29 mars 2018.
SUR LE MEME SUJET :
Le barème Macron viole la Charte sociale européenne - 27 septembre 2022
Le "barème Macron" validé par la Cour de cassation - 12 mai 2022
Application du barème Macron aux résiliations judiciaires - 17 mars 2022
Barème Macron : indemnisation du salarié en brut - 4 janvier 2022
Barème Macron : contrôle de conventionnalité "in concreto" - 26 septembre 2019
Refus du Conseil d’Etat de suspendre deux ordonnances qui modifient le code du travail - 12 décembre 2017
Historique
-
Les "dark stores" sont des entrepôts
Publié le : 27/03/2023 27 mars mars 03 2023Droit publicLe Conseil d'Etat juge que c'est à bon droit que la mairie de Paris a demandé à deux sociétés de restituer à leur activité d’origine leurs locaux,...Source : www.legalnews.fr
-
Plan national de prévention des déchets 2021-2027
Publié le : 27/03/2023 27 mars mars 03 2023Droit publicLe plan national de prévention des déchets 2021-2027 est publié au Journal officiel.Un arrêté du 2 mars 2023 relatif au plan national de prévention...Source : www.legalnews.fr
-
QPC : procédure administrative d'expulsion du domicile d'autrui (anti-squatteur)
Publié le : 27/03/2023 27 mars mars 03 2023Droit civil (03)Le Conseil constitutionnel juge conformes à la Constitution, tout en les assortissant d’une réserve d’interprétation, des dispositions permettant d...Source : www.legalnews.fr
-
QPC : régime d'exonération pour risque de développement
Publié le : 13/03/2023 13 mars mars 03 2023Droit civil (03)Sont conformes à la Constitution les dispositions de l’article 1386-12 du code civil interdisant à un producteur d'invoquer la cause d’exonération...Source : www.legalnews.fr